Anh Desergance

prénom et nom :
Anh Desergance

Age :
1279 ans pour son âge véritable (son âge réel il n’en sait rien mais selon certaines sources il aurait autour de 1200 ans, voilà ce qu'il en sait). En apparence, on peut lui donner une trentaine d’années.

profession :
Meurtrier, assassin en un autre terme, à présent sans guilde mais qui a jadis fait partie d'une guilde puissante et influente. Il n'est pas dans leurs petits papiers attendu qu'il a assassiné le maître de la guilde de la dernière ville où il a séjourné pour un vif désaccord sur un sujet épineux.

Déité :
Anh ne croit plus en rien et il faut bien l’avouer quasiment en personne non plus. Du moins jusqu’à ce que ladite personne lui ait prouvé que c’était une erreur de ne pas croire en elle mais là…mes amis…y a du travail quand même. et puis, à quoi bon croire en des choses que l'on a jamais vu, qui ne rendent jamais aucun service et qui ne servent qu'à manipulation de personnes par d'autres. Hein franchement?

Voie suivie :
Voie du roublard

Description Physique + habits :
En général on voit surtout de lui une cape longue, d’un noir tirant sur le gris foncé , avec une capuche très profonde. Et hop, d’un geste leste et rapide, il s’en est départi. Sous vos yeux se dévoilent les traits de l’assassin qui va par le nom d’Anh Desergance et dont les origines se perdent dans les ténèbres du mal à l’état brut.
Sa peau est sombre. Non pas noire comme celles des Drows ou bien même hâlée par le grand air comme celle des humains qui y vivent. Le hâle est présent certes mais il ne semble pas, vraiment pas, être l’effet du soleil. Du moins c’est ce que semblent dire les reflets noirs ou métalliques qui l’animent. Grise cette peau ? Presque sous certains éclairages, d’un hâle argenté sous d’autres. Comme si elle était …changeante en fonction de la luminosité.
Les cheveux d’Anh qu’il porte un peu plus longs que les épaules sont raides mais épais , d’un noir de jais, qui ferait pâlir d’envie le plus noir des cœurs pouvant battre dans une poitrine drow. Au milieu de son visage qui est loin d’être dénué de noblesse, sous l’arc parfaits de sourcils noirs brillent une paire d’yeux à l’iris qui semble fait de métal liquide, instable, changeant. La pupille y varie de taille en fonction de la lumière ambiante jusqu’à totalement disparaître. Le métal de ces yeux peut devenir clair ou bien foncé, presque noir (c’est généralement le signe qu’Anh est de forte méchante humeur…) Raisonnablement musclé , il mesure un mètre quatre vingt environ de masculinité féline. A le regarder se mouvoir et si l’on est un peu érudit en matière de combattants, on se dit que celui-là cache moult secrets sous des gestes mesurés. En effet. Il brille plus par sa vivacité dans le geste que par sa vivacité dans le verbe. Sous sa cape, le sombre demi-démon porte une armure de cuir lacée, plutôt jolie d’ailleurs et manifestement de fabrication elfique (qui n’est pas magique) par-dessus une tunique noire dont les manches ne dissimulent pas deux bracelets de cuir dont l’un cache de petites lames de jets. Dans son dos une épée dans son fourreau, dont la garde très simple semble faite d’un acier noir mat. La lame, de fait, est en acier noir bleui.


Description Psychologique :
Anh a passé sa vie dans les ténèbres et sait qu’elle se terminera ainsi. Sans dire que son caractère est à peu près aussi lumineux que son environnement, on ne peut cependant pas dire qu’il soit un joyeux fêtard. Il aime le calme et sa tranquillité. Il ne cherchera pas à engager une conversation et si jamais l’on vient lui parler, il ne faut pas s’attendre de sa part à un flot de mots. Le plus souvent, il hoche la tête, il peut grogner aussi, son approbation ou sa désapprobation. Il n’est pas du genre docile ou accommodant et si vous lui déplaisez, vous allez le comprendre assez rapidement. A côté de cela, c’est un homme à qui les ans ont conféré une indéniable sagesse, du recul vis-à-vis des choses et une bonne analyse de ses contemporains de tous poils. Pour cette dernière faculté, d’aucuns ont prétendus qu’elle était plutôt l’apanage de ses origines démoniaques mais il se souvient bien de ne pas avoir eu ce sens du jugement lorsqu’il était plus jeune.
Plutôt calme, il est assez rare qu’il se mette en colère, du moins en apparence. Jamais un mot plus haut que l’autre, jamais le sang qui bouillonne. Non, ce serait par trop démonstratif et pas du tout lui. Les sentiments négatifs il les garde au fond de lui (un peu comme les sentiments positifs hélas, ce qui est bien dommage), les trie, les juge et agit en conséquence. Ainsi il traite par le mépris sans en être affecté plus avant et s’il sait que c’est juste (pour lui) il règle dans le sang ce qu’il ne peut évacuer par le mépris.
Il cherche le côté positif de chacun des évènements qui jalonnent sa vie.
Assassin de métier, il tue très rarement pour le plaisir. S’il peut éviter de tuer, il n’hésitera pas, aimant autant employer des poisons soporifiques par exemple que des poisons mortels.
Malgré les années (et les efforts surlamianesques) de Tesla, Anh ne sait toujours pas lire ou écrire mais il sait assez compter pour ne pas se faire rouler. Pour lui dont la mémoire est assez prodigieuse, la culture est orale.
Le meurtrier n’est pas frustre ou grossier. Il n’est pas un ange mais il ne fera jamais de mal à une personne sans défense, aidera de son mieux ceux qui sont dans la détresse. Il n’est pas avide de richesses se contentant de garder ce dont il a besoin pour son bien être.

Alignement :
Neutre

Famille :
Oui il n'a pas connu sa maman et oui aussi son papa est un affreux vilain démon. Anh le déteste car il sait qu'il n'y a absolument rien de bon en lui. Il n'apparaît que pour exercer sur lui un nouveau chantage, le mettre dans des situations délicates. Il voudrait bien qu'Anh plie à sa volonté mais Anh ne plie pas. Et il n'arrive pas à l'y contraindre, probablement en raison du lien de parenté, ce qui met le démon fort en colère. Comme le dit le proverbe : on choisit ses amis , on ne choisit pas sa famille. Anh mis en danger préfèrera mourir que de d'implorer l'aide paternelle. Ah mais quel fils indigneuh !

Animal de compagnie:
Aucun. Non pas qu'Anh ai quelque chose contre les animaux mais il a horreur des chevaux (et de tout sur le dos duquel on est supposé monter pour voyager plus rapidement). Les animaux diurnes dorment quand lui aime être éveillé (et l'inverse) et il trouve les animaux vivant dans l'obscurité assez répugnants. Il ne les craint pas mais de là à en adopter un...Restent les oiseaux mais il n'a jamais eu l'occasion d'en fréquenter.

Histoire
Par le nom d’Anh Desergance je vais. Ce n’est pas de mes parents que je tiens ce nom mais il m’a été donné par l’homme (Il habitait une ville dont le nom était Sergance et le prénom de sa grand-mère ou de je ne sais plus quel autre membre de sa famille se trouvait être Anna.) qui jadis m’acheta à la vieille femme aveugle et sourde qui me tenait lieu de mère adoptive.
Ma mère, la vraie, je ne l’ai jamais connue ou bien si je l’ai connue, je n’en garde aucun souvenir. J’ai maintes et maintes fois entendu dire qu’elle était belle, assez belle d’ailleurs pour être l’offrande d’une poignée de fous à un démon fait d’ombres et de mal qui habitait un autre plan. En échange de sa mansuétude, de sa protection et de sa bienveillance, afin qu’il puisse avoir un enfant dans notre plan, un enfant à demi humain qui puisse servir ses effroyables desseins. Qui pensait que mon père, c’est d’ailleurs à peine si je peux employer ce mot, soit capable de bienveillance était plus fous que le plus fou des fous dangereux. Mais ainsi sont les hommes avides de pouvoir et sans scrupules et conclue fut l’affaire. L’enfant destiné à servir les sombres desseins du démon ce fut moi et je fus confié dés ma naissance à une magicienne du nom de Bélénath qui était sourde, aveugle et de surcroît à demi folle pour ne pas dire encore plus que cela. Elle du faire de son mieux car je ne me souviens pas que mes premières années aient été un calvaire. Excepté qu’elle me hurlait sans cesse dans les oreilles comme si c’était moi et non elle qui n’y entendait pas, comme beaucoup de sourds le font d’ailleurs. J’étais un enfant calme et renfermé, comme quoi certains hommes ne changent pas beaucoup en devenant adultes, étonné chaque fois que se révélait l’un des « pouvoirs » que j’avais reçu de mon père. Comme tous les enfants cependant, j’aimais l’aventure et voler, faire quelques tours pendables à des gens que je n’aimais pas. A la nuit tombée, j’escaladais sans peine les plus hauts murs, me glissait sans bruit dans les logis dont une fenêtre jugée trop haute pour tenter un voleur était restée ouverte. Je tombais plusieurs fois au début, me remettant assez vite, puis je tombais de moins en moins, jusqu’à ne plus chuter qu’en de très rares occasions. Ne sachant pas compter, je ne tirai que peu de profit de mes larcins, les commettant plus par jeu que pour ce qu’ils pouvaient me rapporter. J’attirai par contre la convoitise d’un humain peu recommandable, fourbe et cruel qui m’acheta à Bélénath en promettant de me donner une bonne éducation. Le montant de la négociation avait du être élevé pour que la magicienne passa au-delà de la peur que lui inspirait un éventuel châtiment, non de moi mais de Saradozan, mon père. La vie à partir de cet instant ne fut pas seulement moins douce, elle fut aussi bien différente. L’homme était à la tête d’une bande de voleurs de tous âges mais le plus souvent jeunes qu’il exploitait de fort laide manière, les dressant les uns contre les autres, leur ôtant toute forme de confiance et de conscience. J’eu, tout comme les autres, ma part de coups de ceinture, de diète forcée et d’humiliations aussi cruelles que variées. Mais déjà à cette âge, je n’étais pas être à plier facilement. Je pris de l’homme tout ce qu’il avait à donner sur le vol et le meurtre, m’arrangeait pour connaître ses contacts, repérer l’endroit où il cachait son or et…Et le quittait par une belle nuit sans étoile, mes préférées, le laissant rire à gorge déployée, lui et ses deux « lieutenants » d’à peu près mon âge, vautrés dans le vermillon de leur sang. J’avais à peine quinze ans, des armes, de l’or et toute la vie devant moi. J’étais un assassin doublé d’un voleur, quasiment invisible dans les ténèbres, capable d’être aussi agile et rapide qu’un chat, d’utiliser ou de fabriquer les poisons dont j’enduisais mes armes. Poisons auxquels je faisais montre d’une belle et « démoniaque » résistance.
J’étais jeune alors et je ne voyais que les côtés positifs de ce que j’étais ou de ce que l’on avait fait de moi sans vraiment m’occuper des côtés négatifs. Côtés négatifs qui très rapidement pourtant s’imposèrent à moi comme une grande baffe en pleine face. Si les assassins de la Guilde qui employait à présent mes services pouvaient effectuer n’importe quelle mission, moi je ne pouvais courir le risque de séjourner en pleine lumière. Le soleil brûlait ma peau et endommageait mes yeux d’acier liquide. J’étais condamné à porter des vêtements qui protégeaient de son ardeur non seulement ma peau mais mes yeux. Mes yeux qui étaient incapables de supporter une lumière vive, supportant à peine de fixer trop intensément la flamme d’une bougie sans en garder quelques séquelles durant de longues et pénibles minutes. Je le savais : j’étais condamné à vivre dans les ténèbres, à dissimuler aux yeux des autres un visage sur lequel était par trop visible mon démoniaque héritage. Dire que cela me pesait. Peut-être pas car après tout j’aimais le calme et la plénitude que m’apportaient la nuit lorsqu’elle se refermait sur moi. Ce fut le moment que choisis mon « père » pour me proposer de m’associer à ses plans. Je ne me souviens plus vraiment ce qu’il avait à son esprit torte en ce temps là mais c’était probablement pire que ceux dont il m’a fait part il n’y a pas si longtemps. A travers toutes ces années il m’a tenté, menacé, a exercé sur moi les pires chantages, parfois même passant à l’acte mais je n’ai jamais accepté. Je n’ai pas demandé à l’avoir pour père et je me passe tant de pouvoir que de richesses, quelque chose qu’il a bien du mal à comprendre. Je m’étonne même qu’il ne m’ait pas encore fait passer de vie à trépas et je m’interroge souvent sur les raisons qu’il doit se trouver pour ne pas le faire, chose qui lui serait facile. L’amour d’un père pour son enfant ? Regardez moi en sourire…Je ne suis pas dupe, il doit y avoir autre chose, mais quoi ?
Avec le temps j’ai fait mon deuil d’avoir une famille car il faut déjà que je m’estime bienheureux d’être encore vivant. J’ai été proche d’ avoir un enfant, une fois une seule mais le destin en avait décidé autrement et j’ai failli perdre Teslah bien avant que ce fut son heure, en même temps que le bébé. Alors nous avons renoncé, nous contentant d’égrener les ans côté à côte. A sa mort, j’ai réalisé qu’une partie de moi s’en était allée et qu’elle ne reviendrait jamais. C’était il y a plusieurs générations en âge humain et pourtant je ne me sens pleinement apaisé que lorsque je reçois la visite de son vaporeux fantôme. Nous ne pouvons pas nous toucher car mes doigts passent au travers de son joli corps. Ainsi nous continuons de nous compléter, lui tout de lumière et moi tout de ténèbres. Je vais où mes « contrats » me demandent d’aller et je ne les exécute que lorsque j’en ai envie. J’ai fait des erreurs par le passé et surtout une dont il m’arrive encore d’avoir le cœur lourd. Il m’est arrivé plus d’une fois de me retourner contre les commanditaires et j’y ai toujours pris beaucoup plus de plaisir voyez vous qu’à exécuter la victime du contrat. Je ne suis pas mauvais, surtout si l’on tient compte de mes origines mais tuer, lorsque je l’ai décidé, n’est jamais un problème pour moi. La mort est mon métier et il n’est pas pire qu’un autre, du moins, de mon point de vue. Je ne suis quelqu’un de facile mais j’ai tout de même eu des amis dans ma maintenant très longue vie. Des elfes principalement, des humains et quelques autres races. En arrivant dans cette région, j’ai vu de mes yeux la cruauté des elfes souterrains envers leurs frères (oui, quoiqu’ils en disent, ce sont leurs frères car ils descendent tous des mêmes Grands Elfes) qui vivent dans les bois. C’est quelque chose contre lequel je ne peux rien hélas car aussi habile soit-il, un assassin ne peut rien contre des armées. Les elfes noirs, je vais être franc, je n’en n’ai jamais rencontré qui ne me donne pas envie de lui ouvrir la gorge. L’arrogance des femelles est une insulte à leur improbable beauté et les mâles sont autant de cancrelats rampant à leurs pieds. Je suis étonné que mon « père » n’ait jamais cherché à les utiliser… Tant bien peut-être l’a-t-il fait sans que j’en ai eu vent car après tout, pour ce que ce qu’il fait m’intéresse.
Jamais je ne me traînerai aux pieds d’une femme –de quiconque d’ailleurs de cette manière.
Plutôt mourir.
Alors pourquoi suis-je ici me direz vous ? La curiosité.
Et puis aussi parce que les elfes blancs ont loué mes services pour leur protection. Et n’est il pas de meilleure manière de vaincre que de mieux connaître ses ennemis ? Les elfes noirs emploient des mercenaires pour faire leurs sales besognes pour les fois où ils sont fatigués de les faire eux-mêmes. Ainsi je serrai payé pour rendre service à des amis.

La vie n’est-elle pas simplement merveilleuse ?