D'Undrek'Thoz à Menzoberranzan

Cela faisait déjà une bonne semaine que Ssins'Nyrr marchait, accompagnée par ce Phlith Jaluk insipide. Atteindre l'autre extrémité de l'Outreterre n'avait pas été aisé, et ce malgré les nombreux portails qui facilitaient les déplacements. C'est en franchissant les portes de la citée que Ssins'Nyrr se remémora son voyage.

Cela faisait un moment déjà, qu'elle savait qu'elle partirait pour la Citée de la Reine Araignée, et la drow s'était consciencieusement préparée au voyage, emportant avec elle l'eau et la nourriture qui pouvait manquer dans les tunnels. Elle avait, sur les recommandations de sa mère passé la veille à méditer et à prier Lolth dans la chapelle familiale. Durant cette période, Nyrr, ayant conscience de l'importance de cette mission, réussi à convaincre Ssins de ne pas se manifester, depuis le départ d'Undrek'Thoz, jusqu'à la fin de la première entrevue avec la Matrone Baerne.

Matronne Zaznerinn avait convié sa progéniture pour le départ de sa fille, rendant l'évènement officiel et souhaitant par là affermir son pouvoir politique. Isolé dans une pièce au sein de la demeure, chaque membre du cercle intérieur confia ses derniers conseils à leur cadette, puis Mère Matrone lui remit sa lettre d'introduction. Enfin alors qu'elle s'apprêtait à partir, sa mère lui fit un étrange cadeau: un garde du corps! Avait-elle étudié les arts martiaux pendant près d'un siècle pour qu'on la pense incapable de se défendre?

Le Jaluk avait fait son apparition: il était imposant, il lui manquait un œil, et une lourde épée à deux main dépassait de derrière son dos. Sans crier gare, Ssins afficha un sourire sadique, et une joie malsaine étincela dans son regard bicolore, si bien que le guerrier eu un instant d'hésitation apeuré. Nyrr allait sévèrement punir sa sœur pour s'être manifestée malgré leur accord, mais Ssins lui rappela promptement qu'elles n'avaient pas *encore* quitté Undrek'Thoz.
Nyrr reprit son air sévère, et le guerrier se présenta et jura sur son épée fidélité à sa nouvelle maitresse. Aussitôt, Nyrr vint écraser le nez de Shalzad d'un vif coup de la paume de la main: personne ne l'avait autorisé à parler!
Matrone Zaznerinn était agacé que Ssins'Nyrr abime déjà ce mâle, mais elle ne pouvait reprocher à sa fille de le remettre à sa place.

Le voyage fut donc particulièrement silencieux, Nyrr n'étant guère bavarde, et Shalzad ayant, pour le moment, retenue la leçon. Et il fut même relativement calme, en tout cas pour un voyage en Outreterre, seul deux combats se sont présenté à eux: une couple de jeunes ombres des roches la première fois, où Shalzad fit montre d'une vitesse de réaction que Ssins'Nyrr n'aurait pas soupçonnée: les monstres ne tirent guère longtemps face aux assauts répétés des deux drows. La seconde fois fut en fait une rencontre avec une patrouille svirfnebelin qui s'excusa d'être sur leur chemin. Froidement, Nyrr ordonna à son chien des les abattre, pour faire ses preuves. Les pauvres gnomes ne tirent que quelques instants face à l'énorme épée du drow, et seul les plus vifs purent fuir maudissant une fois de plus les elfes noirs.

Voila donc en quoi avait consisté ce passionnant voyage... Mais cela n'avait plus d'importance désormais, maintenant que les portes de la grande citée étaient enfin passée...

Un honneur, un devoir, une occasion ou encore un danger... Nombreux étaient les qualificatifs que l'on pouvaient donner à ce voyage, son but et sa finalité. A ça, vous aviez déja largement eut le temps d'y réfléchir, toi, ambassadrice, tout comme toi, Guerrier. Les longues heures que vous aviez tout de même du affronter dans les galeries sombres de l'Outre Terre vous avait bien laisser l'occasion, tout comme apprendre à vous connaître tous les deux.

Et maintenant la porte principale de la cité de Menzoberranzan se dressait enfin devant vous, terminant la première partie de cet importante mission. Des milliers de pâles lueurs chatoyaient dans l'énorme caverne qui abritait la cité de la Reine Araignée, la rendant à la fois sublime et étrangère, les odeurs étaient certes celles d'un important lieu habité, tout comme ses bruits qui commençaient à vous envahir, mais tellement différent de votre cité natale, à la fois excitant et inquiétant. Qui pouvait savoir ce que vous trouveriez ici?

Deux énormes araignées de pierre, de plusieurs mètres, semblaient garder l'entrée principale de la cité. Et ton lien avec Lolth, Ambassadrice, t'indiqua qu'elles possédaient d'importants sorts d'enchantements pouvant les faire sortir de leur étreinte de pierre. Mais quoi qu'il en soit, ces statues étaient connues de tous les marchands d'Ombre-Terre, et votre Matrone vous en avaient parlé, lors de votre préparation au périple.

Le passage était gardé par plusieurs elfes noirs armés, mais vraisemblablement pas contrôlé. Là encore vous reconnaissez tous deux l'insigne de la garde : la Maison Baenre.

L'un des elfes pose rapidement un regard sur vous, semblant vous étudier quelques secondes avant de se détourner pour d'autres.

Vous avez maintenant le choix de pénétrer seuls dans la cité, ou de vous adresser aux gardes si vous le souhaitez.

Ssins'Nyrr eu un moment d'arrêt et de contemplation devant la cité nouvelle qui s'offrait à elle. Bien sur Nyrr gardait son air sévère et dur, mais intérieurement, Ssins jubilait: les parois opalescentes réfléchissaient les lueurs des champignons phosphorescents en une envoutante danse qui lui faisait penser à des milliers des petits démons dévorant autant d'âmes. Quel plaisir pour elle lorsqu'elle vue les araignées de pierre:

°Ilhar Orbb, dosst Dalharen ussa sole: usstan om Ol'elgar whol udossta Ssinssrigg°1

Nyrr était contemplative, dans un respect mêlé de crainte et d'admiration. Et même si les pensées de sa sœur n’auguraient rien de bon, elle ne pouvait lui reprocher de rendre hommage à leur Déesse.

L’agitation, le brouhaha, les odeurs de sueur et de crasse dépaysaient grandement Nyrr qui était écœurée des ses premiers pas… Voila donc la capitale marchande de Lolth? Un résidu dégénéré de tout ce que les drow ont de plus noble? Même la haine semble avoir quitté leur regard… Sans doute le fait d’être plus proche de la surface a-t-il adouci leurs mœurs? Enfin, plaise à Lolth qu’ils ne soient pas aussi stupides qu’ils en ont l’air…

Shalzad était toujours derrière, avec son air ahurit, une fois de plus Nyrr serra les poings en maudissant sa mère de lui avoir confié ce poids.
Si il pouvait être préférable de trouver un point de chute dans la cité, la mission confiée par sa mère était prioritaire: elle se relâchera après son premier entretien… Contenir Ssins s’avérait être plus facile qu’elle ne l’imaginait, sans doute avait elle prit en compte leur entretient préliminaire, mais néanmoins elle commençait à fatigué. Afin de bannir toute faiblesse dans un instant si important, Nyrr relâcha sa frustration en une vague de colère, s’avançant vers un des gardes elle lui aboya presque dessus:

« Toi! Jaluk! Mène-moi à la Maison Baerne! Usstan dos Quarthar! »


1

Spoiler:

[Alors mes petits^^ Si vous pouviez mettre un lien en signature vers vos stats, ce serait pratique^^ Sinon, Shalzad, pense que tu as le défaut admiration fanatique envers ta compagne, tu dois donc le plus souvent possible le montrer et surtout ne pas la critiquer!!]

« Toi! Jaluk! Mène-moi à la Maison Baerne! Usstan dos Quarthar! »

Un instant les gardes se regardèrent tout en vous observant de haut en bas, comme vous jaugeant -sans aucun irrespect évidement! Car s'ils n'étaient nullement supérieurs aux elfes noires femelles, ils restaient Menzobarranirs et appartenant à la maison Baenre alors que vous...

Quand à toi, Shalzad, tu ne pouvais t'empêcher d'admirer ta maîtresse, à peine arrivée, qu'elle se montrait déjà digne de sa mission! Pleine de poussière et de courbatures, après un éreintant voyage, elle ne se dégonflait pas et restait à la hauteur de son rang, montrant à ces iblith de mâles qui elle était! Tu en avais de la chance d'avoir été ainsi désigné pour la protéger et l'accompagner..

Puis l'un des gardes -vraisemblablement le plus jeune du groupe- décida de s'avancer vers vous. Droit et fier, il ne manquait pas de charme et chacun de ses sentiments semblaient gravés sur son visage encore bien trop expressif. L'amusement, l'intérêt et quelques grammes d'insolence se lisaient dans son regard rougeoyant alors qu'il souriait doucement.

"Malla Colnbluthen, Usstan orn tlu loff'ta ulu rothrl, drill dos inbal belbau uns'aa dosst kaas ulu z'hin ulu Baenre."

Un des autres elfes noirs portant l'armure des Baenre toussa légèrement. Apparemment ils n'avaient guère apprécié que le jeune Drow prenne l'initiative de vous aborder, mais une fois la chose faite, ils semblaient attendre de le voir s'écraser.

D'ailleurs, toi Shalzad, habitué que tu es aux arts de la guerre et des troupes, tu remarques parfaitement que parmis ces drows, aucun ne semble porter d'insigne indiquant une position supérieure. Alors soit cette milice ne possède pas de grade, soit le dit-gradé n'est actuellement pas là.


Traduction des paroles du garde

Spoiler:

Shalzad s’interposait entre la garde et sa maitresse, une fois de plus et de trop, ce Jaluk insupportable oubliait qu’il n’était qu’un garde, mâle qui plus est. Cette attitude, ce manque de discipline, et le simple fait que ce drow ait un pénis, tout cela énervait ‘Nyrr au plus haut point, mais une fois de plus elle se contint, sachant rester maitresse d’elle en tout situation, et la situation actuelle n’exigeait pas de châtiment. Simplement, lorsque Shalzad dépassa Ssins’Nyrr, cette dernière lui souffla dans l’oreille, avec un calme effrayant :

« Dos om Jiv'elggar whol naut inbal zhaunus kyorlin dossta K'lar, Jaluk. Nin Do'bauth! »1

‘Nyrr attendait avec impatience que ces mâles dégénéré se décident enfin lorsque l’un d’eux s’avança enfin. Il était jeune et son sourire trahissait une certaine arrogance qu’il ne devrait afficher devant une femelle. Néanmoins, Ssins’ trouva un certain attrait à ce Streeka Jaluk: peut-être pourrait-il faire un amant respectable… Mais il semblait si frêle et peu endurant, combien de temps pourrait-il maintenir éveillé sa curiosité? Son amusement? Quatre heures? Cinq heures? Cela ne suffirait pas…

« Malla Colnbluthen, Usstan orn tlu loff'ta ulu rothrl, drill dos inbal belbau uns'aa dosst kaas ulu z'hin ulu Baenre. »

Ça alors! Ils arrivaient donc à articuler? Enfin, il n'était pas question de lui donner son nom: habitude d'assassin peut-être, mais la survie passe par la discrétion, et l'anonymat reste une part de discrétion.
Cependant, Ssin’ été prête à lui donner bien plus que son nom! Quand à 'Nyrr, elle supportait à peine que ce mâle ne s’exécute pas dans l’instant, et du refréner son envie de lui écraser la carotide. Plongeant son regard dur dans celui du jeune sot, elle s’exclama, d’une voix sans appel :

« Dos ussa Talinthe wael? Wael! Usstan uil Kyorlus a dossta Jabbress! Nin, Mrigge udos ulu lil Qu'ellar Baenre p'los usstan naut Plynne’xuil’Jiv'elgg nindel Xunare del dos natha Jaluk! » 2

Tout à fait prête à mettre ses menaces à exécution, c’est en les proférant que ’Nyrr avait sourit, pour la première fois depuis son arrivé à Menzoberranzan.
Dans un rire Ssins’ glissa alors à sa sœur une proposition qui, si elle l’aurait normalement dégoutée, cette fois-ci pourrait l’amuser:

° Usstan om Xale jivvin xuil, p'luin? ° 3



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Spoiler:

Alors que visiblement Ssins prenait la situation bien en main, Shalzad son garde du corps, comprit immédiatement son écart de conduite envers la femelle, une foi n'est pas coutume. Cette dernière semblait extrêmement irrité par la mise en avant de son larbin sans son consentement, ce qui lui valu une discrète et sérieuse remontrance verbale.

Déglutissant légèrement au son de la voix de sa toute nouvelle maîtresse, le guerrier venu d'Undrek'Thoz se rétracta dans ses démarches et ce fit plus docile envers Ssins qu'il vénérait par dessus tout. Reculant de plusieurs pas pour se mettre dans l'ombre de la voleuse, il ne dit mot, restant de marbre comme s'il n'était qu'un vulgaire instrument de la volonté de sa femelle, à peine plus important qu'un animal de compagnie. Il lui fallait rester à sa place en toute circonstance.

Restant donc au second plan, il admirait sa valeureuse maîtresse à l'œuvre face à ces deux garde de la cité plutôt insolant envers une femelle de cette trempe. Dans le même temps, il toisa du regard par bref moment les deux mâle, tenta de déchiffrer par leur tenue leur véritable rang au sein d'une quelconque milice de la Maison Baenre.

Écoutant les débats d'un intérêt certain tout de même, il garda sa main non loin de sa garde par pure précaution, attendant que la situation se décante...

Le visage agréable du jeune garde se figea un instant avant que son propriétaire ne baisse légèrement les yeux devant ta personne, s'écrasant devant toi comme il convenait, mais il était évident que cela lui coutait. Un peu en retrait, ses homologues ricanèrent un peu, mais le garde ne prit pas la peine de s'humilier davantage devant toi en les fusillant du regard.

"Asanque. Dos negelth ussa, Jabress. Ol zhahus bol del Xxizz dos, lueth dos bautha del perdath d' Draeval talinthin dos ornZha z'ress a Baenre'Kyorl."1

Évitant de relever le regard à ta hauteur, il attendit quelques secondes avant d'effectuer quelques rapides mouvements des poignets et doigts en direction de ses comparses, l'un d'eux lui répondit de suite et le jeune drow sembla acquiescer légèrement.

Se décalant davantage de sa troupe, le jeune drow reprit la parole. Pas une seule fois lui ou l'un de ses comparses n'avait semblé prêter attention à toi, garde du corps, comme si tu n'étais rien ou invisible.
Une chose était maintenant sûre pour toi, le guerrier, la troupe-ci présente ne possédait pas de chef attitré, de gradé possédant le titre de capitaine ou autre. Était-ce parce que les sentinelles de la cité étaient ainsi composées ici? Ou plus logique car l'homme était occupé ailleurs? Peut-être ta Maîtresse apprécierait de le savoir, ou au contraire trouverait ta prise de parole inutile et punissable...

"Ka dos qua'l elendar uss, Jabress..."2


Il attendit patiemment et humblement que tu veuilles bien obtempérer, Tellen'Hez. Apparemment il avait bien comprit qu'il valait mieux garder sa place s'il ne voulait pas s'en mordre les doigts plus tard.

Les trois autres drows restèrent sur place, gardant leur position et leur cité. Ils ne vous accompagneraient pas.

Spoiler:

1

Spoiler:

2


[si vous souhaitez essayer de voir l'échange silencieux des gardes, jet d'espionnage ]

Et voici 2d10 d'espionnage:

Le membre 'Ssins'Nyrr Tellen'Hez' a effectué l'action suivante : Dés du Destin

'10' :

Résultat :

Ssins'Nyrr regardait avec le sentiment de supériorité propre à toute femelle, et avec un plaisir non dissimulé, la stupéfaction se dessiner sur le visage de ce jeune drow insolent, puis la honte s'emparer de son être. Qu'il est doux d'être une femelle... De se faire nommer "Jabresse"... D'écraser, et d'humilier tout mâle impunément, d'y être encourager même, par la société et les instances religieuses... Qu'il fait bon être une fille de Lolth...

Savourant une victoire aisée comme il se doit, Ssins'Nyrr afficha l'once d'un sourire empreint de sadisme: faire paraitre plus serait excessif dans un cas aussi bénin, et révèlerait plus d'une habitude à ne se faire pas obéir, ce qui était loin d'être le cas!

Les rires nigauds des autres gardes aurait normalement insupporté la drow, mais ils accentuaient ici l'humiliation du streeaka wael, et le remettait à sa place plus lourdement encore: celle d'une larve dégénérée à peine digne de ramper aux pieds de la plus insignifiante femelle, un Iblith gol's dont la simple vue souille le regard, et dont les émanations nauséabondes affligent l'odorat: natha jaluk.

"Asanque. Dos negelth ussa, Jabress. Ol zhahus bol del Xxizz dos, lueth dos bautha del perdath d' Draeval talinthin dos ornZha z'ress a Baenre'Kyorl."

Des excuses... De pitoyables excuses... Au moins,l'ambassadrice n'avait plus à supporter le regard agaçant de cette vermine, prétendu drow, qui avait finalement trouvé où se porter: le sol crasseux de l'entrée de la cité... Cela lui allait tellement mieux...
C'est ce moment que chois Ssins pour se manifester, lutinant sa sœur d'une voix mutine:

°'Nyrr, Usstan ussa Harlar, usstan Ssinssriggar jivvin xuil. Dos ussa lil belbaur? Usstan Inbalar calen...° 1

Se concentrant pour calmer sa sœur, 'Nyrr ne fit pas attention à l'échange gestuel entre les gardes. Ssins' voulait profiter de leur corps, et elle le faisait savoir... Plus l'entrevue aura lieu vite, mieux les choses iront... Pour tout le monde...

°Xuat'nin, ussta dalninil, xuat'nin... Zhahn Udossa orn Inbal xunor dos dos om jivvinar, xuat'p'los.°2


Le drow reprit alors la parole, toujours la tête basse, annonçant qu'il
dégainait enfin les guider. Ce n'était pas trop tôt: il tardait aux deux sœurs de se rendre à cet entretient: pour 'Nyrr, ce sera l'occasion de remplir son devoir, et une fois le premier contact noué, de pouvoir relâcher la pression, d'arrêter de contenir sa furie de sœur. Pour Ssins', ce sera le plaisir de voir la matrone réputée pour être la plus séduisante drow qui soit...

°Lil Talinth raldar qua'laen ussta waess, tu'fyr ussta da'ur, Calin olt Mamulen... Jal ssinjin...°
°Ply'uss!°3


"Ka dos qua'l elendar uss, Jabress..."

'Nyrr hocha la tête et commença à avancer, s'emmitouflant dans son piwafi, lâchant à l'attention du son garde du corps, comme on laisse un os rongé à un corniaud:


"Doer'p'luin ussa, elg'caruk."4

1. Spoiler:

2. Spoiler:

3. Spoiler:

4. Spoiler:

Alors que Shalzad s'était depuis plusieurs minutes mis en retrait pour laisser sa maîtresse de circonstance prendre les choses en main, il constata avec une once d'admiration l'autorité et la prestance dont faisait preuve Ssins'Nyrr dans de telles circonstances. A n'en pas douter, le guerrier bien que réticent plusieurs mois auparavant lorsque ces pères et mères l'avaient contraint de l'accompagner, était peu à peu tomber sous le charme et l'autorité de la femelle. Il semblait accepter son sort de laquet ainsi que la manière dont elle pouvait le traiter physiquement ou moralement.

Le torse bombé et fier, il assista avec un léger amusement intérieure au revirement de situation et de comportement des gardes de la cité, constatant avec assurance à présent qu'aucun d'eux n'avait un quelconque grade au sein de la première Maison.

Hésitant un instant, il voulu discrètement en faire part à sa Jabress mais se rétracta de peur de la courroucer. Il devait rester à sa place sans broncher et prêter main forte à Ssins'Nyrr qu'en celle ci daignera le faire, si telle était le cas un jour...

Alors que la garde invita les deux voyageurs à les accompagner jusqu'à leur destination, Ssins'Nyrr ajouta à l'attention de son garde du corps quelques mots rabaissant qu'il accepta son broncher. S'il devait être un "vulgaire" chien à ses yeux, qu'il en soit ainsi. Cela ne l'offusqua aucunement, prenant ce terme même de manière glorifiante. Au moins avait-il eu une fraction de seconde l'attention de la femelle, il s'en satisfit.

Sur ordre de sa Jabress, il lui emboita le pas tel un chien sur les pas de son maître, restant tout de même sur ces gardes car pour lui, rien n'était plus précieux qu'elle. C'était son gage de vie et d'existance.

Le jeune garde ne put retenir un mince sourire lorsque Ssins'Nyrr t'apostropha de la sorte, Shalzad, comme si c'était le seul et unique moment où il fit attention à toi. Il semblait apprécier et comprendre à sa juste valeur le fait de ne faire que baisser les yeux devant la drow et ne pas lui devoir complète obéissance. Mais il ne perdit nul temps à cette satisfaisante déduction, faisant mouvement vers la cité proprement dite, d'un pas rapide mais pas trop afin de te laisser le loisir de ralentir et contempler la cité si tel était ton souhait, Ssins'Nyrr, ou bien rejoindre au plus vite le plateau de la Première maison.

La cité chatoyait, découvrant ses milles bas aux lueurs dansantes et magnifiques, comme une séductrice à son visiteur, et il était difficile de rester de marbre devant un tel spectacle. Chaque pierre, chaque espace avait été taillé par des mains expertes, par des artistes et des mages, sculptant d'innombrables détails, souvent arachnéens. Les Menzoberranyrs étaient fiers de leur cité, et c'était presque le seul sentiment d'amour que l'on pouvait leur reconnaître...

Arrivés par l'entrée Ouest, vous n'aviez que peu de chemin à traverser dans la cité, traversant les quartiers Nobiliaires Moyens qui se nichaient dans les Stalagmites et Stalactites de l'imposante cavernes. Les quelques drows que vous croisèrent ne vous accordèrent pas un seul regard, indifférent à ce qui n'était pas leur intérêt premier. Peut-être juste ce mage à la cape ondulante et au parfum enivrant daigna-t il laisser trainer un regard après coup...

Le Qu"ellarz'orl, haut plateau de la formation géologique qui abritait les plus hautes Demeures de la ville se tenait devant vous, infranchissable à qui n'avait pas la capacité de léviter ou un moyen aidant.

Un instant le garde sembla hésiter, comme sachant qu'il serait impoli de vous demander si vous en aviez le statut vous le permettant, mais il changea d'avis et de stratégie. Se faire rabaisser à chaque parole de ta part, Ssins'Nyrr, alors qu'il appartenait au clan Baenre ne lui plaisait pas du tout.

Ave une grâce certaine, en partie due à son jeune age -pas plus de 90 ans-, le mâle s'écarta de quelques pas pour te laisser la suite des opérations, autant la possibilité de demander une autre voie -si elle existait- une aide, que celle de faire le premier pas comme tu semblait l'apprécier.

Shalzad suivait sans brocher. Bien. Il comprenait enfin quel était le rang qui lui était attribué. Les choses n'en seront que plus simple. Le garde les menait enfin à travers la cité. Menzoberranzan... La favorite de Lolth... 'Nyrr acceptait mal cette idée: comment une cité de paresseux oublieux de la supériorité de leur race pouvait-elle avoir les faveurs de la déesse? Brundag lui manquait, la cité-monastère qui avait fait d'elle cet instrument à la gloire de la Sombre Mère, son calme et sa sévérité, ses murs droits et austères occupaient les pensées de 'Nyrr avec autant de nostalgie que de haine.

Pour Ssins', Menzoberranzan sonnait comme un monde nouveau. Un monde plein de jeux et de facéties... Sanglantes et cruelles... Pour Ssins', cela ne rimait à rien: c'était comme troquer une balançoire contre un toboggan, elle s'amuserait autant avec l'un qu'elle s'était amusée avec l'autre... Néanmoins, elle repensait à Fyvrek'Zek et à ses sources chaudes, ce souvenir lui était agréable: elle avait fait couler tant de sang là-bas... Mais peu à peu, de nouvelles images prenaient places dans le cerveau dérangé de la drow: Menzoberranzan et ses myriades de lueurs avait un effet quasi-hypnotique sur la moniale qui lorgnait les feux de Narbondel avec envies. Elle marchait dans les rues que Maman-Araignée avait foulé du pied par deux fois déjà, et cette simple pensée l'emplissait de joie, et éveillait en elle bien des désirs...

'Nyrr marchait, d'un pas rapide et assuré, et Ssin' regardait distraitement les gravures et les motifs arachnéens lorsque le garde s'arrêta au pied d'une falaise. Il resta en suspend un instant puis se rangea d'un pas de côté.* 'Nyrr leva alors la tête, affectant un air détaché, pour entrevoir les hauteurs, les bâtiments qui s'y logeaient, et les lumières vacillantes qui y bourdonnaient.

Sans mots dire, la drow porta la main à son collier, et au prix d'un instant de concentration, routine blasante mais néanmoins nécessaire, elle s'éleva tranquillement au dessus du sol, longeant la parois rocailleuse, jusqu'à atteindre le plateau surélevé.

* pas de coté qu'il fit avec grâce, bien sur, comme TOUT ce que font les drows... private joke...

Restant en retrait, à quelques pas de sa maîtresse, Shalzad prenait son mal en patience. Comme sa compagne de voyage, il observer l'architecture de la cité qu'il venait de fouler avec une certaine curiosité et une incroyable fascination, lui qui n'avait entendu parler de Menzoberranzan que dans des récit de tavernes miteuses. Il la contemplait enfin pour de bon et n'était pas déçu du voyage. Mais très vite le guerrier reprit le rôle dont il avait été forcé et contraint d'accepter, surveiller la garce de Ssins'Nyrr qui au fils du temps avait vu en elle une femelle cruelle mais plus respectable voir idolatré par Shalzad.

C'est alors qu'ils s'arrêtèrent au pied du imposante parois rocailleuse. Levant la tête pour en mesurer l'importance, il ne fut pas déçu du spectacle et sans rien dire il se mit à léviter dans les airs à quelques mètres en dessous de sa maîtresse. Plus ils approchait du but de leur mission, plus le mâle semblait nerveux, ne sachant comment aller se dérouler leur entrevue avec la première Maison de la cité, mais il se rassura en pensant qu'il était entre de bonnes mains, enfin le pensait-il...

Une fois que le jeune garde se fut assuré que l’accès au Qu’ellarz’orl ne posait de problème à aucun d’entre vous, ce dernier vous emboita le pas, non sans un froncement de sourcil en direction du guerrier. Les nobles seuls possèdent cette capacité de léviter. Appartenais tu toi aussi a la noblesse ou…t’avait on, comme il serait plus logique, doté d’une amulette revu a la baisse te le permettant afin de pouvoir suivre ta maitresse comme le bon chien que tu étais pour elle ? Probablement. Toutefois cela ne le concernait en rien, et avec cet égoïsme propre à ceux de son espèce comme de son rang, le guerrier Baenre s’en désintéressa rapidement.

Légèrement sur ta droite Ssins'Nyrr, le guerrier marqua une seconde d'arrêt. De même que vous vous étiez élevés en lévitant, vous aviez visiblement gravit les échelons de la hiérarchie drow. Ne vous laissant pas plus de temps que nécessaire pour en admirer les nouvelles merveilles d'architectures, votre guide t'emboita rapidement le pas Ssins'Nyrr, calant son allure sur ton pas vif et assuré.

Rapidement les demeures se mirent à rivaliser d'élégance et de beauté. Si certaines avait laissé courir sur leurs stalagmites toiles et statues arachnides qu'éclairaient subtilement sort et végétaux phosphorescents dans ce qui apparaissait comme le chaos le plus total -gloire à la déesse oblige-, d'autres avaient opté pour quelques fresques relatant quelques unes des plus grandes batailles de l'histoire drow parmi lesquelles plusieurs représentation de la déesse qu'un sort habile et complexe semblait animer.. Certaines encore, plus sobres, n'en demeuraient pas moins imposantes et terribles..

Un nouveau plateau, le dernier, dominait la cité de toute sa hauteur. Le plateau baenre, vous apprit le jeune guerrier d'une voix douce dans laquelle se mêlait fierté et orgueil d'appartenir ainsi à la première maison de la Cité des araignées. Cette fois encore, il te laissa passer devant, Ssins'Nyrr, avant de vous précéder pour pénétrer l'enceinte de la somptueuse demeure des Baenre, probablement pour passer les barrières et enchantements qui devaient en protéger l'entrée.

Il marqua une autre pose avant de se tourner vers toi Ssins'Nyrr. Inclinant légèrement la tête, il te fit comprendre que les armes de ton guerrier ne pouvaient faire un pas de plus, mais qu'elles seront conservés à un endroit qu'il t'indiqua, et qu'il pourrait naturellement récupérer en sortant.

Après quoi, il vous mena directement dans ce qui devait servir de petit salon en vu de vous y faire patienter. Le jeune garde Baenre sembla alors considéré qu'il avait mené a bien sa mission et qu'il était maintenant temps pour lui de rejoindre sa patrouille.
Aussi vous salua t-il comme il convenait en vous annonçant simplement que votre arrivée a été annoncé. Le reste ne dépendait plus de lui.

De larges fauteuils profond et sombre vous invitaient à vous asseoir alors que rapidement ce qu'on aurait put prendre de prime abords pour quelques statues particulièrement réalistes se rapprochèrent silencieusement pour vous offrir douceurs et boissons, le regards baissés. Les esclaves étaient "décorés" avec la même délicatesse que le reste de la pièce et chaque cicatrices se révélait la pièce d'un complexe tatouage à la gloire de la déesse.

Quelques lumières tamisées, de somptueux tissus et coussins, de serviles esclaves... mais à peine le temps d'y jeter un bref coup d'œil, qu'un drow aux manières humble et aux manières impeccables vous annonça que l'honorée Matrone Etilia Baenre et Première Fille de Lloth ne pouvait malheureusement pas les recevoir scéant. en conséquence de quoi, il vous priait de bien vouloir le suivre, il allait vous conduire à ce qui serait vos appartement le temps que durera votre séjours en ces lieux. Temps durant lequel vous êtes bien évidement considérés comme les hôtes de la famille Baenre et donc sous sa protection.

Vos appartements en question consistaient en un ensemble de trois pièces : la pièce principale, qui servait aussi bien de séjour que de bureau; une autre pièce, plus petite, au centre de laquelle tronait un somptueux lit à
baldaquins. Les lueurs tamisés et les lourds rideaux pourpres donnait à cette dernière une ambiance chaude et acceuillante. Une dernière pièce enfin, plus simple, semblait être fait pour acceuillir domestique et/ou
suite.

"je vous laisse prendre connaissance des lieux, n'hésitez pas à m'appeler si vous avez besoin de quoi que se soit, je reste à votre entière disposition. "

Et sur ces bonnes paroles, le drow s'inclina bien bas et quitta la pièce a
reculons sur quelques pas avant de se retourner et disparaitre.

Tu remarques alors, Shalzad, les deux esclaves qui, immobiles, c'étaient tant et si bien fondu dans le décors de cette fresque guerriere. Les yeux fixé sur le sol d'adamantine, un plateau en main ils attendaient patiemment quelques ordres que se soit.

[Je vous laisse libre d'agrémenter les pièces des décorations de votre choix ^^ mdrr et sinon vous remarquez bien que les Baenre ne se sont pas foutu de vous et qu'ils vous traitent avec tous les égards et respects dut à ton rang d'ambassadrice ]
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