Zhaunil, au coeur de la cité drow
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Zhaunil, au coeur de la cité drow

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Sihläryn

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MessageSujet: Journal de Quêtes   Journal de Quêtes Icon_minitimeMar 22 Mai - 23:15



Dernière édition par Sihläryn le Lun 19 Avr - 17:34, édité 1 fois
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Sihläryn

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MessageSujet: Re: Journal de Quêtes   Journal de Quêtes Icon_minitimeLun 19 Avr - 17:31

Journal écrit par Sihläryn :


J’ai erré sans savoir ou j’allais. Déterminée à m’en sortir, quel qu’en soit le prix.
Dans la solitude et le noir, pauvre créature, sans liens, sans d’autres attaches que celles de son cœur, de son passé vaincu, dénuée de tout sauf de ma volonté.
Il me semblait entendre encore les cris de mes anciens compagnons. Des ires terrifiantes, les derniers mots d’agonie, le fureur et l’horreur du silence qui suit la bataille acharnée. Des bruits de bottes à mes talons, et cette voix dans ma tête qui me hurlait « Pars, va t-en, ne te retourne pas ! ». Ma propre voix. Je lui ai obéis, comme jamais je n’ai obéis durant ma vie de servitude et d’obéissance. Comme jamais on ne m’aurait forcé à le faire.




Les jours qui suivirent cette hécatombe, ces cris qui tournaient dans ma tête, comme un chant mortel scandé à l’infini. Ces cris…c’était les miens. J’étais vouée à ne jamais m’en relever.
Telles étaient les misères de ma condition, quand l'impitoyable Fortune me fit changer de supplice, sans doute afin d’adoucir ma pauvre existence.
Ma vie ne dépendait que de rencontres que j’allais faire, du temps qui m’était compté, s’égrainant comme autant de grains dans le sablier de ma destinée.

Avant que ne s’abatte le voile de la mort ou de la folie, je fis une rencontre. Rien qui ne bouleversa réellement la suite des évenements, mais qui avait son importance pour la suite.
Un humain, banal au premier regard, sans intérêt quelconque pour une fille comme moi. Un humain qui parlait beaucoup trop à mon goût. Maniaque, la parole facile. Quelque chose de noble, ou plutôt d’hautain devrais-je formuler, en lui, et d’inquiétant malgré tout. Une étincelle dangereuse dans son regard. Il était vêtus des plus riches vêtements, me semblait-il… je fut assez surprise de cette mise luxueuse. Cela semblait tellement incongru dans un pareil endroit. Un rat, étrange animal très docile, le suivait comme son ombre, et répondait à chacun de ses appels.
A mon grand désarroi, j’ai du faire les frais de ses remarques acerbes et dédaigneuses. En effet, je ne l’ai que trop vite constaté, cet homme, à peine plus âgé, croyait voir en moi une gamine ! Sans défense et perdue, orpheline de surcroît j’imagine, de quoi émouvoir un bourreau. Garde ta pitié nauséeuse pour toi ! Celui qui a pitié se souvient de lui-même, ne dit-on pas ? Une chose était sûre désormais, il était bien trop prompt à juger les apparences. Quoi de plus dangereux que de sous-estimer « l’autre »…comme on me l’avait enseignée à bonne école. Je savais que cette rencontre ne faisait que commencer pour mieux finir.
Sa présence néanmoins était toute bénéfique pour moi. J’étais dans le besoin d’une aide quelconque, entre la vie et la mort, et j’étais prête à me rattacher à tout… ou presque, pour survivre dans ces galeries mortelles.

Arrigaen me manquait… non, ne pas se laisser aller à la faiblesse. J’avais vu pire, Je devais résister, continuer, avancer. C’était ma seule chance de survivre.
Pourquoi s’attacher à une personne, lorsqu’on sait qu’on la perdra. Une leçon à retenir, une de plus.

Cette rencontre fortuite était le début d’un très long enchaînement, dont j’avais bien cru ne jamais voir la fin.
Les galeries se révélèrent soudain, en plus d’un véritable labyrinthe, un boyau infernal, prés à nous faire plier à tout moment. Un ennemi invisible et omniprésent, guettant la moindre faiblesse pour frapper.
Le sol trembla… c’est ce qu’on appel les prémisses d’un grand danger. Un danger de poids, et surtout de nombre.
Nous étions livrés à la rage dévorante d’une horde de Rothé, sans possibilité de fuir ou de se cacher !
Des créatures atypique pour une surfacienne, et pourtant semblable à notre bétail à nous. Sans doute partageaient-ils les mêmes sortes d’activités, et le calme plat de leur existence. Cette fois, je fus désagréablement surprise ! Je pu éviter d’être piétinée, malgré une légère entaille dans le dos. Je sortis indemne de cette bousculade, non sans une frayeur terrible. Le bruit de leur sabot résonne encore dans mon esprit, comme les tambours du diable en personne.

Mon tout nouveau compagnon avait été moins chanceux. Je lui proposais mon aide, sans même hésiter, pour le peu que cela me coûtait. Il voulait se donner des soins. Il me demanda de l’assister. Son attitude n’avait guère changé, toujours cette hauteur sur tout ce qui l’entourait, et même devant la gravité de ses propres blessures.
Il m’impressionna malgré tout. Raison de plus pour me méfier…

Je me retrouvais donc à écouter chacune de ses instructions, concentrée sur ma tâche, ma conscience plus éveillée que jamais. A un tel point que quelque chose de lointain et de profond refit surface. Toutes mes émotions étaient refoulées… toutes sauf une, la peur. La peur me rendait méfiante, et craintive.
Je m’en amuse encore, tant sa réaction était tordue. Je n’avais jamais vu un homme discourir avec autant d’application, avec autant de hargne, un couteau sous la gorge ! Je l’ai écouté jusqu’au bout, sans faillir, attentive.

J’avais laissé glisser la lame de sorte que le sang perla. Une pression excitée par le bout de mes doigts, le fil de la vie tenant à leur moindre force. Une simple précaution. Une mise en garde. J’aurais aimé lui susurrer « Si tu oses me mentir, je te promet monts et horreurs dans l’au-delà. » Bref, je lui tranchais la gorge. Et pourtant, ce geste, ces mots, étaient vides de sens pour lui, comme je l’ai apprit dans les heures qui suivirent. Médecin. Il essaya de se moquer de moi, de masquer ses émotions derrière une constance notoire, une mine présomptueuse et faussement détendue. Je crois qu’il pensait peut-être être le premier. Voilà qui aurait fait rire certains cadavres…

Je n’ai jamais voulu ça. Ni de cette vie.

Il me qualifia d’un terme que je n’oublierais jamais.



Je savais dorénavant qu’à la première occasion, la félonie serait de règle entre nous.

Les eaux de la haine coulaient à moi, me remplissaient. Malgré cette colère sous jacent, je ne devais jamais me trahir, jamais. Je fis comme si j’oubliais la remarque odieuse.
Nous devions nous reposer disait-il. Assise dans cette grotte, vigilante malgré tout, je laissais s’accumuler dans le noir les dernières minutes de cette « halte ».

Le familier du médecin était revenu de son poste d’observation pour nous alerter. Danger. Azael identifia clairement la situation, tel un expert. Son rat couinait, il fallait fuir au plus vite.
Je n’avais jamais vu quelqu’un accorder autant de confiance et laisser sa vie reposer sur un simple animal. Encore une chose nouvelle, donc intéressante.

La mort voulait donc une fois de plus nous border dans son berceau. Il ne m’aurait été guère difficile de fuir, courir pendant des heures, mais ma blessure, ma faim, mon impuissance devant ma fatigue, et ces galeries… tout me rendait la tâche bien plus difficile. Nous n’avions aucun repère, aucun but précis... Courir sans but, pas de ça ! Autant se laisser mourir.
Et j’y étais proche. Je ne sais si la créature qui était à nos talons perdit ou non nos traces grâce à l’alcool fort que j’avais dispersé. Je n’ai été qu’une imbécile et je ne m’en pardonnerais jamais ! Même lorsque le danger est derrière, toujours regarder devant sois… je crois que ça aussi, on me l’a souvent dit.

Une monstrueuse toile s’étendait sur toute ma trajectoire. Ses multiples bras m’emprisonnèrent. Tout effort était futile, la toile était faite pour ne laisser aucune chance à ses proies.

Une faible odeur putride flottait dans les environs. J'avais la chance d'avoir un formidable compagnon, toujours là au moment opportun. Il tenta vainement de me libérer, mais parvint à faire fondre une partie de la toile avec sa torche.

Deux araignées s’avançaient, leur face hideuse émergeant de l’ombre. La première fut stoppée net, à un cheveu prés, alors qu’elle me sautait dessus. Percutée par un projectile volant non identifié… mes liens ne résistèrent pas non plus. On venait de me libérer. Mais je ne pouvais savourer cette allégresse qui m’emplissait d’une ardeur nouvelle, car sa consœur était déjà prête à prendre sa succession.

Je hais ces créatures agiles et féroces. Je les admire autant.

Le combat dura, dura…. Je ne sais comment, ni par quel moyen nous avons vaincu. Je me rappel de ce noyaux de colère qui gonflait, comme un soleil irradiant ses rayon dans chaque partie de mon corps. Les instincts primitifs. La fille redevenait bête…
J’en garde peu de souvenirs. Être dans l’action, voilà le maître mot de cette dernière étape.

Une chose pourtant garde son mystère, laissant une rancœur implacable, foudroyante. Il avait connaissance des arcanes, et l’avait prouvé durant le combat. J’avais beau ne pas le croire, je ne l’aurais jamais imaginé, en fait. Malgré les nombreux indices sur lesquels j’ai préféré fermer les yeux. Le médecin était un… sorcier.

J’avais incendié une grande partie de la grotte, étonnée que la roche puisse prendre feu. La toile avait été très utile.
A l’heure qu’il est, une bonne partie des tunnels doit être calcifiée. Quelle importance, ces cavernes sont immenses… sont-elles aussi étendues que la surface ? Je me sens tellement intriguée. Et apeurée.

Rien ne pouvait plus arrêter les flammes. Féroces et gracieuses guerrière dansantes, entre ces murs nus, si désuets.

A chaque jour suffit sa peine. Voici comment cette dernière prit fin.
Sans plus de temps perdu, deux voix gracieuses s’élevèrent dans les ténèbres. Je reconnu sans peine la langue drow, terrifiante dans sa beauté glacée, les premières notes que j’entendait de la bouche des peaux noirs. Un carreau d’arbalète se ficha dans la peau tendre de ma nuque, sans blessure, sans douleur. Des somnifères…le vide.


Et je n'oublierais jamais ces voix...


Cing jours et une nuit
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